A la sortie de Lorrez-le-Bocage-Préaux (77) sur la D 69 en direction de Paley, vous apercevez, sur votre droite, le toit d'un grand lavoir de 26 m de long, encaissé par rapport à la route.
Construit en 1923, il comportait huit planches mobiles qui permettaient de l'adapter au niveau de l'eau ; aujourd'hui, on ne peut en voir que deux.
Le Larousse ménager - Dictionnaire illustré de la vie domestique de 1926 nous explique, à la rubrique "blanchissage", comment se déroulait un « lessivage à la main ou coulage (ancienne méthode ou lessivage au cuvier) » :
« Triage, encuvage, essangeage. - La lessive n'ayant lieu que deux fois par an, au printemps et à l'automne, une première journée est nécessaire pour trier le linge et pour l'entasser dans un vaste cuvier en bois, en terre cuite ou en pierre. [...] On a bien soin de mettre d'abord le linge le plus sale et le plus grossier. [...] On arrose d'eau froide les couches successives. Enfin, sur le cuvier, on étend une couverture de toile forte, sans déchirures, appelée cendrier ou charrier, et remplie de cendres de bois tamisées [...].
Coulage. - La seconde journée est consacrée au coulage, qui doit durer de 12 à 15 heures. On fait tiédir de l'eau dans une chaudière et on la verse [...] sur le cendrier. Cette première coulée passe à travers le linge, s'écoule par le robinet dans un grand seau ; on la reverse dans la chaudière pour la faire chauffer de nouveau, [...] et on la verse de nouveau sur le linge, et ainsi de suite.
Savonnage, rinçage, étendage. - Une troisième journée est consacrée à ces opérations [...]. Le savonnage et le rinçage ont lieu souvent à l'eau courante et l'étendage se fait en plein soleil sur l'herbe drue d'un pré. [...] »
Cette dernière journée se passait donc au lavoir où les femmes venaient frotter leur linge lessivé et le rincer à grande eau, avant de le taper au battoir pour l'essorer.
Merci à Florence Habez pour sa photo.
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